Désir et consentement…
Quand je recule, alors que je désirais tellement!

ça m’est arrivé suffisamment souvent dans ma vie de jeune fille et de femme pour qu’aujourd’hui cela ne soit plus une simple anecdote… Le désir, l’amour se vivent par toutes les portes de nos perceptions: le coeur oui, mais aussi l’esprit, le mental, le corps et l’âme. Ces perceptions ont toutes leurs manières d’appréhender l’amour et ont toutes leur importance pour que le consentement soit total.
Le coeur nous fait vibrer énergétiquement. Le corps transmet des sensations indispensables pour que l’amour vibre en nous. Le mental (l’esprit) imagine, rêve, se projète, il nous aide à fantasmer, mais aussi à rationaliser pour garder notre clarté et notre centre. L’âme s’envole et s’unit dans l’immatériel pour plus d’intensité et de perpétuité, c’est elle qui fait durer l’amour au delà du monde incarné, vivant.
Et voilà que mon esprit, cherchant à m’aider ces derniers temps à trouver un homme avec qui partager cet amour disponible, fait tout un tas de trucs pour me rendre visible, pour afficher ma disponibilité. Les réseaux de rencontres amoureuses sont une des stratégies qu’il a adopté.
Expérience réussie, puisqu’assez rapidement des hommes sont venus engager la conversation. Dont un, avec qui les échanges étaient assez fluides. Il me semblait attentionné, présent, disponible… oui, plutôt disponible, puisqu’après quelques jours d’échanges de messages, il me propose que je vienne le voir chez lui!
Mais suite à cette proposition, mon corps c’est mis à parler, et je ressens un « non, pas maintenant, pas comme ça! ». Et là, gros caffouillage, confusion, ça me boulverse!
Du désir clair à la confusion intérieure
A première vue, cette confusion peut s’apparenter à de l’incohérence. Je ME juge incohérente, pas alignée, un poil capricieuse… « C’est quoi ton délire, tu veux du lien ou pas??! » Je me fais les scénarios de notre possible rencontre en quelques secondes (ouai, mon cerveau va vite dans ces cas là!) et des phrases tambourines dans ma têtes: » Tu risques quoi? vas-y! ». « Tu te dis libre et dispo et tu recules quand un homme veut te voir?? ».
Ça m’est déjà arrivé, adolescente, plusieurs fois! Et même avec l’homme avec qui j’ai créé une famille et partagé le plus de temps dans ma vie. Il a fallu qu’il soit persévérant et patient, pour que nous dépassions le stade de connaissances, puis de connaissances plus proches, jusqu’au stade de partenaires: Une année au totale!!
Ce quelque chose qui coince, cette résistance intérieure, parle de mon rythme, de mon consentement et de mon désir profond. Ce quelque chose à raison. Et aujourd’hui, désireuse d’aller plus loin dans la compréhension de moi-même et du respect total de mon jardin intérieur, du respect de mon rythme, je décide d’écouter le message de mon corps, de l’accueillir pleinement.
Pourquoi je ressens ça?
Ce recul n’est ni de la peur, ni un sabotage. Il parle de moi, de mon histoire, de ce que j’ai vécu et appris malgré moi. De l’éducation que j’ai reçue et des rythmes qu’on m’a appris à ne pas écouter. « Dis oui, sinon l’opportunité te passera sous le nez! » « Une occasion comme ça, ça ne se refuse pas! » » Ne laisse pas passer ta chance! » « Il faudrait savoir ce que tu veux? » « Faut foncer dans la vie! » « Tu te poses trop de questions! »…
Ces phrases te disent elles quelque choses?
Inscrites dans mon inconscient, elles agissent avec force, quand ce que je désir arrive, et peut importe, la forme, la vitesse, l’intention de fond… Il faut dire OUI. Alors j’ai dis souvent « oui » trop vite, ou plutôt à un rythme qui n’était pas le mien. J’ai dis souvent « Oui », alors que c’était « Non » ou « Oui/Non », pas totalement « oui » quoi! Je n’ai pas appris à respecter et communiquer mes limites.
Hors, ce « non » à l’intérieur que j’ai appris à étouffer, c’est mon corps qui me parle. C’est une intelligence profonde qui me protège. Ce « oui » qui prend toute la place et qui vient d’un conditionnement extérieur, a failli être dangereux pour moi. Il m’a parfois fais penser que si un homme me proposait quelque chose, il fallait que je dise « oui » et que je me laisse faire!!
C’est une croyance bien ancrée, qu’il faut répondre positivement pour mériter l’amour.
Dans les méandres de l’enfance, on m’a appris à dire « bonjour », à faire des bisous, à sourire… même quand j’en avais pas ENVIE! “Allez, sois polie.” “Fais pas ta sauvage.” “Tu vas lui faire de la peine si tu dis non…”. Mon consentement n’a pas toujours été respecté dans les petits gestes du quotidien.
Et ça a laissé des traces. Et notamment sur l’éveil de mon plaisir!
Alors aujourd’hui, mon “non” ou mon “pas maintenant”, je choisis de l’écouter plutôt que de le trahir encore.
Une réhabilitation du consentement
Ce texte ne parle pas juste d’hommes ou de relations amoureuses.
Il parle de la réappropriation d’un territoire oublié :
celui de nos ressentis, de notre rythme, de notre droit à ne pas vouloir maintenant.
Même si l’autre est gentil. Même si on l’a attendu. Même si tout semble bien “sur le papier”.
Car le consentement, ce n’est pas juste dire oui ou non.
C’est pouvoir dire :
“Laisse-moi sentir.”
“Attends-moi là.”
“Pas tout de suite.”
“Je ne sais pas encore.”
Et que ce soit accueilli sans pression. Dans la recherche d’un ou d’une partenaire, dans le couple déjà établis, dans les relations de travail, amicales, fraternelles, dans la famille…Partout où l’on forme un nous.
✨ Conclusion : à celle qui doute

À toi qui te juges de reculer alors que tu voulais avancer.
À toi qui ressens un malaise sans pouvoir l’expliquer.
À toi qui dis non, ou silence, ou plus tard.
Ce n’est pas une erreur.
Ce n’est pas une incohérence.
C’est ton corps qui sait.
Et plus tu l’écouteras, plus tu attirerais des liens capables de l’entendre.
Lettre à moi m’aime
Pour traverser cette étape, j’ai écrit une “Lettre à moi m’aime”, une véritable lettre d’amour à soi-même, comme un rituel symbolique de passage. Elle m’a apporté une paix profonde, une guérison émotionnelle, et j’aimerais la partager avec celles et ceux qui en ressentent l’appel.
Cette lettre, je la garde comme un cadeau intime. Je la propose en bonus, à celles et ceux qui souhaitent l’accueillir comme un geste d’écriture thérapeutique, un espace de douceur, de réconciliation et de souveraineté intérieure.
Si tu sens que ce rituel pourrait t’accompagner dans ton chemin de féminité épanouie ou de transformation, tu peux m’en faire la demande en commentaires, et je te l’enverrai avec joie, par mail.
Avec tout mon soutien vers ton chemin de femme épanouie.